Souvenez-vous du film Retour vers le futur, où le personnage de Doc Brown jette le contenu d’une poubelle dans le réservoir de la DeLorean. Aux yeux du public des années 1980, cette idée relevait de la pure science-fiction! Et pourtant…
De fiction à réalité
Il aura fallu une trentaine d’années, et bien des avertissements de la communauté scientifique, pour être témoin de la réalisation de ce concept : le biogaz. Ce carburant, issu de la fermentation des déchets agricoles (matières végétales, animales ou organiques), a finalement vu le jour face à l’état alarmant de notre planète.
Que ce soit par méthanisation ou incinération, la transformation de nos déchets domestiques en énergie est une avenue empruntée par certains pays d’Europe, notamment l’Allemagne, les Pays-Bas et les pays scandinaves.
« En exploitant son potentiel de récupération d’énergie des déchets, l’Europe pourrait alimenter 17 millions de ménages en électricité et 24 millions en chauffage1. »
Pour ce qui est des matières recyclables, l’engrenage est déjà en marche. Alors que certaines écoles de pensée envisagent de rayer les matières plastiques de la planète, d’autres optent plutôt pour le recyclage de celles-ci. Des moyens aussi créatifs que pratiques ont été employés pour redonner vie à cette matière.
Saviez-vous que…
Des bouteilles de plastique sont utilisées pour illuminer des chaumières dans les bidonvilles.
Remplie d’une solution d’eau et de chlore, une bouteille d’eau insérée dans un toit permet d’éclairer une maison (souvent privée de fenêtre et d’électricité).
Appelé bottle bulb, ce concept permet de diffuser une lumière de 50 watts et de réduire les dépenses énergétiques causées par une centrale.
Ce système d’éclairage peu coûteux, d’une durée de vie de 5 ans, s’est propagé dans plusieurs pays du tiers-monde et a même été salué par les Nations Unies.
Un ingénieur néo-zélandais a inventé un procédé de récupération de déchets de plastique afin de fabriquer des murs de maison. Les déchets, compactés, deviennent de larges briques empilables (semblables à de gros blocs Lego).
Après des siècles d’industrialisation et de surconsommation humaine, force est de constater que pendant que les déchets s’accumulent, les ressources naturelles s’épuisent. Nous ne pourrons nous tourner éternellement vers ces dernières pour combler nos besoins en énergie. S’approvisionner en passant par la réutilisation de nos ordures semble être la solution de l’avenir.
À chacun son effort
Pendant que les Scandinaves sont souvent cités en modèles, des entreprises du Québec emboîtent le pas vers l’industrialisation verte. Alors que certaines industries jugent l’action trop complexe pour la logistique, Polyform s’est lancée dans le service de recyclage des rebuts postindustriels et postcommerciaux de polystyrène (PSE), de polypropylène (PPE) et de polyéthylène (PEE).
Possédant sa propre flotte de transport pour la cueillette, Polyform récupère tous les débris issus de ses usines, de ses clients et même des écocentres, où il est désormais possible de se départir de ses emballages de polystyrène pour les valoriser. Les débris collectés sont d’abord transportés au centre de recyclage, versés dans un granulateur et passés à l’extrusion et à l’injection. Ils finissent sous forme de matière première et sont injectés dans les produits PSE et PPE – donc redevenus ce qu’on appelle du «styromousse» –, ou encore recyclés en plastiques rigides.
Et hop, la boucle est bouclée! Un déchet recyclé représente un déchet en moins dans nos dépotoirs…
Source:
https://www.technobuffalo.com/2015/07/03/why-i-still-love-back-to-the-future-on-its-30th-birthday/